Premier Chapitre

 

ESPRIT ET REFLEXION SUR L'EVOLUTION PHILOSOPHIQUE HUMAINE

 

A l’origine de la vie, de corps cellulaires en corps cellulaires, Dieu structure la masse atomique du corps de l’être humain, celle qui révèle aux hommes leur plan de vie. Ce corps, moule et support de l’âme, ainsi que l 'esprit ainsi nouvellement créé, le fait évoluer et prendre conscience de sa particularité humaine qui est sienne, celle qui lui appartient et qui va l’identifier dans son parcours et son chemin de vie. Au-delà de cette vie, le corps éthérique le portera dans le temps et dans l’espace infini, juste après qu’il aura abandonné son corps physique et perdu son identité pour devenir entité. Il y trouvera, il le pressent, le miroir de lui-même, "paradis " ou "enfer " selon le regard que porteront sur lui les autres entités qui verront dans la transparence de son âme, la véritable réalité de ce que lui aura fait devenir ce parcours de la vie humaine.

Les Eglises, Temples, Mosquées, et autres endroits de recueillement et de méditation religieuse, dont les dirigeants désirent diriger le pas des hommes vers un réel espoir spirituel, doivent pouvoir penser que leurs monuments, érigés pour la gloire de Dieu, peuvent et doivent enseigner la tolérance, prêcher l’union, l’osmose humaine, et la citoyenneté universelle enorgueillit des droits de l'homme, et surtout, apprendre aux hommes à assumer eux-mêmes et à nuls autres, la responsabilité de leurs âmes; ce qui représente peu sans faut, une grande œuvre à accomplir.

Les états prépareront par la force du nivellement économique mondial, les hommes de chaque nation à vivre un futur humanitaire partagé avec tous les peuples, sans discrimination et sans épuration ethniques de races, ainsi le voudra le troisième millénaire. Les ressources naturelles ont été faites pour tous sans distinction, et le partage de ces richesses doit être équilibré et juste. Tout appartient à tous, et seule l’union ou la coopération de toutes les nations en une alliance objective visant au bien de l’humanité terrestre dans sa globalité pourra niveler la répartition de ces richesses.

Hors cet effort des hommes portant cette responsabilité, et ceux qui désirent enseigner la réalité de "DIEU " (Dieu entendu comme "vie universelle " et non comme entité), rien ne pourra s’accomplir, car le chaos émergerait alors et pourrait aller s’agrandissant vers la destruction des rapports humains et à la suite, des humains eux-mêmes.

 

Mourir représente-t-il la fin réelle du monôme humain ?

Malgré toute son intuition, tout son savoir, et toutes ses certitudes, l’homme reste fragile devant la grande question du but son existence ... Tous ceux qui cherchent une réponse, et veulent donner à leur vie un sens profond en restant éloigné des intérêts matérialistes, suivent des voies diverses; mais quel que soit leur chemin, c’est leur sincérité, leur profond désir d’accomplir quelque chose qui aidera et pourra servir leurs semblables devant le destin qui les emmènera inexorablement vers la mort. Cette mort, programmée par le temps, qui inquiète ou qui fait peur, et que nous tous appréhendons sans exception.

En quoi croire ?

Souvent, comme cadre de sa recherche, l’homme se rattache à un courant religieux ou philosophique, car il exprime un désir permanent et inconscient de se sentir uni à d’autres individualités. Les croyances institutionnelles ou parallèles sont à l’origine, le résultat d’une réflexion commune sur l’évolution spirituelle de l’humanité.

Depuis les temps les plus reculés, l’homme a besoin de se sécuriser par rapport à son environnement. En effet, imaginons l’homme préhistorique, face aux orages, aux tempêtes, aux éruptions volcaniques ou à toute autre forme de phénomène naturel; éprouve un sentiment de peur ou de panique, du uniquement au fait qu’il ne connaît pas le phénomène et qu’il ne peut apporter une explication scientifique rassurante. Il a besoin non pas seulement de comprendre, mais surtout de donner avec sa propre logique une explication plus ou moins rationnelle qui lui permettra de vivre avec ces phénomènes sans subir de traumatisme intellectuel.

On assiste alors à la naissance des premières religions et sectes, placées sous les augures d’un ou de plusieurs dieux sensés être de bons ou de mauvais génies (ou esprits), régissant de leur toute-puissance la vie quotidienne de l’homme. De cette manière, l’être humain a trouvé le moyen non seulement de se rassurer, mais aussi de se décharger de ses peurs sur un Dieu, entité supra-naturelle mal définie, à qui il prête des pouvoirs que lui-même ne sait évidemment pas comprendre.

Au fur et à mesure que l’homme va progresser dans la connaissance, ses croyances vont le porter à s’interroger au-delà de la nature physique des choses, et il se débarrassera lentement des peurs qui y sont attachées. Car les questions subsistes, face auxquels tous les hommes sont égaux dans leur crainte :

L 'hypothèse est un moyen de se rassurer, car l’homme, en cela, refuse d’accepter la vie comme cycle biologique à durée déterminée, au-delà duquel il n’existe plus et avant lequel il n’existe pas encore. Il ne peut s’imaginer disparaître à jamais, et son instinct de conservation, plus fort que n’importe quelle pulsion, le pousse à refuser sa propre mort, la rejetant comme un fait incompréhensible si elle doit revêtir un caractère unique et définitif.

L’interrogation de l’homme va donc cette fois porter sur le rôle de son passage sur terre, son devenir après la mort, ainsi que le comportement et l’attitude qu’il devrait moralement tenir en attendant la fin de son existence terrestre.

 Chaque courant de croyance apporte ses hypothèses, plus ou moins étayées par les légendes et les anciennes écritures, toutes interprétées de façon différente, parfois opposées ou contradictoires, mais une nouvelle étape est engagée, où désormais il faut se dire que la vie spirituelle sera bouleversée avec l’avènement du troisième millénaire, qui donnera aux hommes d'évoluer vers d'autres espoirs que ceux actuellement existants, car plus ouverts et mieux préparés à accepter de sages et nouvelles théories. De plus en plus, ceux qui se chargeaient, parmi les hommes, de transmettre les enseignements acquis, comprenaient un certain nombre de phénomènes parcimonieusement diffusés. Ces enseignements étant devenus un outil au service d’une élite moralisante, permettaient de maintenir le pouvoir de l’homme sur l’homme ! On employait le plus souvent un langage codifié et fermé (dans son symbolisme) à la compréhension des esprits les plus simples. C’est, par exemple, le symbolisme complexe employé dans les civilisations précolombiennes et égyptiennes, comme plus tard le latin employé par l’église catholique et inaccessible au peuple maintenu de fait dans l’ignorance.

Puis ce sont les révélations hermétiques des sages orientaux, reprises plus tard par le courant kabbaliste, où la compréhension est le fruit d’une longue initiation. Au cœur de l’Afrique, ce sont les rites animistes, dont seuls les sorciers connaissent les secrets transmis de bouche à oreille dans la plus grande discrétion. Partout, même si elles sont officiellement bannies, les superstitions ancestrales et parfois barbares sont encore habilement maintenues, car elles permettent de garder le pouvoir en jouant sur la crédulité du néophyte.

Il semble que, depuis les origines, science et spiritualité soient liées. Le scientifique transcende la science vers la spiritualité et le spiritualiste cherche à faire progresser sa foi avec l’aide de la science.

Nous verrons plus loin que la plupart des religions officielles décrivent clairement ou implicitement une vie après la mort... En fait nous devrions parler d'une autre existence, et non plus de "la vie" qui se concrétise au travers de la matière ou d'un corps à trois dimensions. Quant à imaginer ce qu'il y avait avant la vie, nous en parlons moins, mais nous pouvons sans peine imaginer nous situer dans un espace appartenant au cycle de l'éternité.

 

Quelle est ma finalité ? La mort est-elle la fin de toute vie subjective ?

Par ces questions, l’homme part en quête de la connaissance dans son désir de compréhension de l’univers, au-delà de la science fondamentale. Le comment et pourquoi sommes-nous là, engendre le besoin de se rattacher à une explication extérieure et objective qui pourrait répondre à toutes les interrogations. En parallèle, s’exprime également le besoin impératif ressenti par l’homme d’être socialement intégré, d’où la notion de groupe de pensée ou de religion. Son besoin de foi se traduit alors par son adhésion à des idéologies ou des dogmes plutôt qu’à des croyances fondées, ou encore à des courants philosophiques plutôt qu’à des religions.

Ceux qui n’opèrent pas ce transfert se trouvent démunis devant la démotivation des religions officielles. Ils ont besoin de se trouver dans la spiritualité, au-delà de toute notion de rationalisme. La foi ou la croyance qu'elle engendre n'étant pas toujours, loin s'en faut, explicable aux autres, ou à ses proches. Untel a la foi, et l'autre non, et pourquoi celui là plutôt qu'un autre ?

Il leur faut trouver un sens à la vie pour supporter la vie, surtout si les conditions pratiques de cette vie sont particulièrement difficiles... d’où la montée inquiétante des sectes dont les dirigeants parfois peu scrupuleux font d’une démarche sincère de recherche spirituelle un outil de domination dangereux sur les hommes, quand ce n'est pas un outil de force économique et même militaire plus désastreux encore.

 

Alors qu’en est-il de la véritable liberté de recherche spirituelle, et de la foi dans son intègre sincérité ?

Il convient tout d’abord de tenter une définition "neutre " de la foi. Du latin fides, elle est la croyance non fondée sur des arguments rationnels. Elle est aussi l’assentiment de l’intelligence à des vérités révélées qui orientent pensées et actions. Selon les catholiques, la foi est la première des trois vertus théologales (foi, espérance, charité). A ce titre, la foi revêt un caractère d’intime conviction ; elle devient une sorte de prescience, mais pourquoi pas de perception "supra-humaine "... ou révélation médiumnique ? Pourquoi les croyances ne pourraient-elles avoir pour origine (au moins partiellement) les perceptions extra sensorielles de l’homme ?

Dans son ensemble, la foi est profondément subjective. Les motivations de la foi sont différentes, l’intensité est variable selon le degré de connaissance ; on peut partager les arguments, "les vérités ", mais pas la foi ressentie au fond de soi. Les raisons de croire ou de rechercher la foi sont individuelles, et souvent incompréhensibles à d'autres qui ne se posent pas forcément la question. Il faut, pour bien situer une démarche de recherche spirituelle, distinguer au moins l’objet de la foi comme : Une ou plusieurs entités divines parfaites et bien définies. Un principe universel ayant à la base des arguments tangibles et rationnels, (comme la foi en l’homme ou en la nature) ; ou encore l’existence d’une énergie intelligente, force supérieure évidente régissant notre existence.

Quel que soit l’objet de la foi si celle-ci se situe à l’origine de la recherche spirituelle, elle va servir d’hypothèse de travail, et le croyant peut dans sa quête, chercher à rassembler des arguments prouvant le bien fondé de sa démarche pour les redonner à ceux qui lui sont proches et dont il ne veut pas se "déconnecter".

Il y a certes la facilité‚ pour certains, de se réfugier et de se sécuriser dans une acceptation presque aveugle de données extérieures à sa propre réflexion. L’homme parvient ainsi à se déresponsabiliser, face à son prochain, attribuant et confiant son âme et la conduite de sa propre vie à un gourou ou un ensemble de données dogmatiques. C’est d’ailleurs par leur comportement dogmatique que les grands courants religieux assurent la pérennité de leur influence sur les âmes.

L’esprit de recherche est occulté au profit de principes d’obéissance, de soumission à l’autorité reconnue.

L’évolution spirituelle d’hier n’est pas tellement aujourd’hui le fait de l’individu, elle est encore souvent prescrite de manière dirigiste par "les docteurs " de la religion à laquelle cet individu adhère, qui veulent canaliser sinon orienter son identité spirituelle. Vouloir conserver à sa recherche un caractère libre et objectif, c’est devoir, (avant de rechercher à acquérir sa foi) trouver sa propre conscience et créer un accord d’équilibre intérieur.

Avant de vouloir partager sa foi et une morale de conduite qui en découlerait, il doit trouver et partager la conscience de ce qui a été capté, découvert et accepté. A l’extrême, on pourrait considérer comme idéal de conserver sa virginité spirituelle en dehors de toute doctrine et de toute influence humaine, avant d’entreprendre une démarche de recherche.

L’être humain a une existence spirituelle bien réelle et bien différenciée de son existence et de sa réalité physiologique. Bien sûr, l’homme est une composition chimique de molécules, mais il possède aussi un esprit, esprit pensant et créateur. L’existence de l’homme est cohérente, elle est la trace de l'énergie universelle ou du Créateur (quel que soit le nom qu’on lui donne), et l’homme peut s’en approcher en retrouvant la source de son origine.

Comment la foi prend-elle naissance ?

Tout d’abord par une ouverture de l’esprit à la réceptivité de son environnement naturel et universel, sorte d’élévation au-delà de la conception vie/matière. Chacun porte au fond de lui la connaissance inconsciente de son origine. Si l’esprit est ouvert en toute rationalité, l’individu se tourne de façon intuitive vers la découverte, et ressent au fond de son être le besoin incoercible de sa propre évolution.

En résumé, l’ouverture d’esprit guide vers une foi intuitive qui permet de mettre en place des processus de recherche. Au fur et à mesure de son évolution, l’homme partage ses acquis et peut ainsi découvrir de nouveaux processus, entraînant une évolution supérieure. Par contre, il est à craindre que celui qui ne fera pas l’effort intellectuel de s’ouvrir sur sa propre humanité, risquera de se conformer à un dogme établi, de s’isoler et se limiter, et d’échapper à l’évolution à laquelle il peut et devrait prétendre.

Essayons maintenant dans le prochain chapitre, de nous remémorer très brièvement les principales religions existantes et leurs très succincts enseignements.

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